Après un baccalauréat scientifique option SVT, souhaitant travailler dans la recherche pharmaceutique, je me suis orientée vers une première année en pharmaceutique, année au cours de laquelle j'ai découvert tout ce qui portait sur le contrôle qualité. J’ai tout de suite apprécié le sujet, car j’aimais tout ce qui nécessite précision, rigueur, manipulation et méthodologie. Souhaitant poursuivre dans le domaine du contrôle qualité, je me suis orientée vers une licence en biochimie, au cours de laquelle j'ai participé à des travaux pratiques très intéressants sur la plateforme Alimentec située à Bourg-en-Bresse. Cette expérience a évéillé mon intérêt pour le domaine de l’agroalimentaire. J’ai également rencontré, au cours ma dernière année, une responsable QSE, qui m’a ouvert les yeux sur l’importance et le lien entre contrôle qualité et management QSE.
J’ai ainsi candidaté au Master ‘Environnement et Risques’ qui m’offrait la possibilité d’évoluer en QSE, et d'être en alternance. Venant de biochimie, j'avais des bases en sciences, mais tout ce qui était management, règlementation, normes, était tout à fait nouveau. La promotion du Master étant composée de personnes venant d'univers différents, nous avons pu nous entraider sur les domaines de prédilection de chacun (e). Les intervenants, universitaires et professionnels des métiers de l’environnement et des risques, ont su nous apporter un regard scientifique, technique et pratique sur les métiers visés.
Je recommande chaudement la formation en contrat d’alternance. Ce « format » nous permet de mettre directement un pied dans le monde du travail, et d’effectuer une transition tout en douceur, entre vie étudiante et vie professionnelle. Il nous offre aussi la chance, dès le début du M1, de voir l’application directe en entreprise de tout ce qui est vu en cours. Les points qui nous semblaient compliqués d'un point de vue théorique sont ainsi plus simples à comprendre sur le terrain. Nous apprenons plus vite et nous pouvons partager nos expériences lors de retours d'alternance. L’été précédent mon entrée en formation, j’ai candidaté de manière spontanée auprès d’entreprises et ai eu un retour positif de deux d’entre elles. Mon manque de connaissances en QSE n'a pas été un frein, car je pense avoir su leur montrer que j'étais motivée, que j'avais envie d'apprendre, et que j'avais une formation qui allait m'apporter tous ces éléments manquants. J’ai choisi la proposition de Bel, car la mission portait sur les deux années d’alternance et concernait la mise en place de l'OHSAS 18001 et l’animation du système QSE.
Au quotidien, je devais aussi participer à des analyses d’accidents du travail, à la mise en place de contremesures, à la réalisation de visites comportementales de sécurité pour travailler à la valorisation des bonnes pratiques et à l’intégration QSE des nouveaux embauchés et intérimaires. Je me rendais auprès des agents de maîtrise, des opérateurs pour trouver des solutions à des questions techniques, organisationnelles, ou même en termes de formation/sensibilisation pour limiter les risques. La mise en place de l’OHSAS 18001 m’a donné l’opportunité de travailler avec tout le personnel de l’usine, notamment sur l’évaluation des risques, la veille réglementaire et la maîtrise opérationnelle. Le départ de mon tuteur et son remplacement en cours d’année a été un événement marquant de ma première année d’alternance et m'a permis de réaliser que j'étais à l'aise et maîtrisais mon sujet. J’ai également réalisé que j'aimais transmettre, et appréciais beaucoup l’aspect relationnel de ce métier. Lors de ma deuxième année, j’ai poursuivi mes missions sur l’OHSAS 18001 et j’ai repris une partie de l'animation du système de management environnemental en réalisant des visites environnement tous les trimestres avec 7 relais (management d'équipe), qui faisaient le tour de l'usine et relevaient toute anomalie ou non-conformité, en échangeant sur les bonne pratiques. J’ai aussi animé des revues d'environnement avec ces 7 personnes pour débriefer sur ce qu'on avait vu au cours des visites environnementales. En fin d'année 2014, j'ai participé à l'audit de suivi de l'ISO 14001, ce qui m’a préparé au mieux aux attentes, déroulement, pièges à éviter lors d'un audit.
Depuis quelques temps, après avoir suivi une formation interne, je procède à des audits internes en sécurité et environnement, en tant qu'auditrice. Je suis également beaucoup de projets EHS, notamment en tant que membre du pilier sécurité (groupe de travail pluridisciplinaire travaillant sur l’amélioration constante des performances sécurité). Par exemple, je suis copilote d'un projet 5S, qui consiste à nettoyer et ranger un atelier en faisant organisant l’espace de travail pour que ce soit le plus logique possible en termes d'organisation et de sécurité. J’ai ainsi la triple casquette, qualité, sécurité et aussi environnement, puisqu'étant dans une entreprise agroalimentaire, il faut toujours réfléchir en cohérence à ces trois aspects.
Je souhaite poursuivre dans le QSE, et à plus long terme encadrer une équipe. L'agroalimentaire est un domaine intéressant, dans lequel j'ai envie d'évoluer puisqu'il y a à également une partie hygiène, spécifique à ce type d’industrie. C'est un défi supplémentaire quand on raisonne en termes de sécurité et d’environnement, car nous ne pouvons pas faire ce que nous voulons en termes de choix de matériel pour préserver les aliments. La chimie, la pharmaceutique, le nucléaire, l’agroalimentaire, sont des secteurs à fortes contraintes qui m’attirent.
Il faut être curieux, et poser des questions, toujours avec le sourire et le respect de son interlocuteur. C’est le meilleur moyen d'apprendre sur le terrain ou en formation. Les personnes sont toujours intéressées pour parler de leur travail et l’expliquer, et sont très souvent moteur dans les démarches d’amélioration, notamment avec les opérateurs qui connaissent très bien le terrain. C'est toujours un excellent moment de contact et de partage. Il faut également être organisé, car je travaille, comme beaucoup de mes collègues en QSE, sur des projets assez longs sans prendre de retard malgré les aléas du quotidien, et savoir prioriser ses actions.